On est des petits veinards à Strasbourg, puisque nous avons eu la chance de pouvoir assister à la projection de Nightmare Cinema lors de l’édition 2018 du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg, en présence de Mick Garris, le créateur et réalisateur d’un des segments de cette anthologie de l’horreur.
Qui dit anthologie dit morceaux choisis, et c’est peu de le dire, puisque 5 Maîtres de l’Horreur se sont réunis pour nous pondre 5 segments qui constitueront ce cauchemar. Et pour lier les 5 histoires, un joyeux Mickey Rourke, projectionniste particulièrement avenant d’un cinéma dans lequel 5 pauvres âmes viendront cauchemarder pour notre plus grand plaisir.
Alors sans spoiler, puisque le film n’est pas encore officiellement sorti dans les salles (prévu pour juin 2019 aux États-Unis), voici 5 raisons pour lesquelles cette pépite doit être vue, revue et connue.
1/ Parce-que Mick Garris c’est d’abord Masters of Horror
Mick Garris n’en est pas a son coup d’essai puisque c’est lui qui était aux commandes de Masters of Horror (Les Maîtres de l’Horreur), la série télévisée dont chaque épisode est réalisé par un grand nom de l’horreur.
Mick Garris à un joli carnet de contacts, puisque que des mastodontes tels que John Carpenter, Tobe Hooper, George Romero ou ses amis Joe Dante et John Landis participeront allègrement à cette série qui comptera deux saisons. (Disponible en dvd, nous ne saurons vous conseiller que de vous jeter dessus au plus vite).
Nostalgie quand tu nous tiens.
Si ça c’est pas un portrait de Maîtres. Crédit photo Getty Images
2/ Parce-que comme au resto, vous voulez goûter un assortiment d’un peu tout
Nightmare Cinema c’est un hommage au cinéma d’horreur, sous toutes ses formes. Tout du moins sous 5 formes. On passera du slasher movie qui fera quelque fois penser au Red is Dead de la Cité de la Peur, au thriller horrifique, en passant par le film de démons et d’exorcisme.
Certaines ambiances nous rappellerons clairement Masters of Horrors, d’autres encore feront echo à la Quatrième Dimension ou Au-Delà du Réel.
Chaque segment est griffé, unique, on accrochera forcément plus sur un style que sur sur un autre, parce-qu’on a affaire ici à 5 segments magistralement différents, et c’est bien ce qui en fait une vraie pépite.
3/ Parce-que David Slade est un bon, un très très bon
Son segment, This Way to Egress est le plus travaillé visuellement. Difficile d’en dire plus sans spoiler, nous nous contenterons donc de dire que c’est ce segment qui nous aura flanqué une petite terreur nocturne : noir, sale, oppressant, lynchien sur les bords, sont les mots qui viennent en tête.
David Slade qui lui non plus n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il a, entre autres, réalisé deux épisodes de l’excellente série Black Mirror, ainsi qu’un épisode de Breaking Bad. Le ton est donné.
4/ Parce-que vous avez envie de voir une baston d’anthologie dans une église
On en dira pas plus, ça devrait suffisamment vous intriguer comme ça. Premier degré : à laisser à l’entrée.
5/ Parce-que l’horreur c’est drôle et ça détend
Enfin presque. En tout cas le mot d’ordre ici étant de ne pas trop se prendre au sérieux. Nightmare Cinema c’est un film fait par une bande de potes qui aime le genre et l’assume, point.
Alors oui, on entendra les puristes râler sur la qualité de certains des scénarios, ou encore sur l’aspect ultra kitsh de certaines scènes. Mais finalement c’est pour ça que Nightmare Cinema est bon : c’est drôle, oppressant, sale, cynique, ridicule, jouissif, old school et même un peu tendre.
On sent que les 5 joyeux lurons derrière tout ça se sont bien éclatés et c’est bien l’essentiel. L’horreur est humaine après tout.
Crédits photos IMDb