Il n’y a pas de terreur dans le coup de fusil, seulement dans son anticipation

Sème la terreur

Alfred Hitchcock

©AFP/Getty

Alfred Hitchcock n’est pas le maître incontesté du suspens pour rien. Il maîtrise à la perfection la mécanique de la peur et l’utilise avec brio dans quasiment tous ses films : l’essence même de la terreur au cinéma réside dans l’attente du drame et non dans le drame en tant que tel.

La raison ? L’imaginaire bien sûr. Faire appel à ses propres démons pour imaginer l’issue fatale qui attend le protagoniste est bien plus terrifiant que d’en être le simple spectateur.

La maîtrise brillante de ce mécanisme de l’expectative est démontrée dans son film de promotion de Psychose.

Psychose – Bande-annonce VOSTFR

Regardez bien et constatez l’évidence : dans cette bande annonce de l’époque, absolument rien ne se passe. Et pourtant, étrangement et sans même avoir vu le film, l’imaginaire fait son bonhomme de chemin aux côtés d’Hitchcock, qui nous fait visiter le Bates Motel.

Le Projet Blair Witch, terrifiant à sa sortie en salle est l’un des grands exemples de cette même mécanique de l’anticipation. Qui n’a pas franchement tremblé devant la scène, pourtant très basique, de la toile de tente qui se fait secouer par on ne sait qui ou quoi ?

La peur est contagieuse, l’imagination encore plus. C’est en ça que la terreur au cinéma est fabuleuse : elle nous met à contribution.


Sème la terreur

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